Nous finirons notre périple bolivien par la ville d'Uyuni. Mis à part être un point de départ et d'arrivée des tours dans le Salar, cette ville n'a pas beaucoup d'attrait. Du vent avec beaucoup de poussière, ambiance fantomatique et des ordures qui trainent un peu partout, des hôtels hors de prix… il y a mieux. Nous ne trainons donc pas et prenons le premier bus de nuit pour le Chili! Nous sommes maintenant de vrais routards, toujours prêt à toutes les éventualités! Bonne chose que nous ayons prévu manteaux, polaire et duvet dans le bus… La traversé de la frontière se faisant par les montagnes, la température dans le bus (qui avait peu ou pas de chauffage) atteint vite les températures négatives, la glace sur les vitres en témoignant. Nous arrivons sans encombre au levé du jour à ce petit poste frontière. Au beau milieu d'une chaine de montagnes, le cadre est splendide! Heureusement car, si cette frontière n'a rien eu de stressante, elle aura tout de même été une des plus longues à traverser. Deux heures avant que le poste frontière bolivien ouvre, puis une heure de queue pour être fouillé, puis rebelote côté chilien… Attente pour la fouille, puis pour le tampon… Nous avons bien du mettre cinq heures à traverser! Mais puisque nous étions peu nombreux à la frontière, que tout le monde attendait comme nous, que notre bus nous a accompagner des deux côtés de la frontière… Cela a au moins eu le mérite de ne pas être stressant.
Désert d'Atacama
Après une petite connexion, nous arrivons vite à San Pedro de Atacama, ville touristique à la vibe hippie. Ici, tout est construit autour du tourisme. C'est donc une succession de boutiques, de restaurant, d'hôtel et de tour opérateurs qui se succèdent dans la ville. A ceci s'ajoute un premier ressenti, le pays semble effectivement plus riche. Les prix sont plus élevés mais le standing aussi. L'hôtel dans lequel nous sommes restés est un exemple de propreté, l'eau chaude coule à flot, les restaurants alentours proposent de la nourriture variée et raffinée… Et nous en profitons pour boire nos premières bouteilles de vins chiliens! Ca démarre plutôt pas mal!
(suite)
Nous profiterons durant une semaine de cette ambiance décontractée et, en bon touriste, nous allons avec un joli tour bus découvrir les alentours d'Atacama.
La vallée de la Lune
Des dunes recouvertes d'une péllicule de sel, donnant un aspect lunaire
Pour le coup, ici ce serait plutôt Mars
La vallée de la Mort
D'un rouge pénétrant, c'est l'endroit le plus sec de notre planète. Il est aussi un des rares endroits ou aucune forme de vie, quelle qu'elle soit, n'existe. Il n'y a pas une plante ni même un insecte qui vivent ici. On ne peut pas vraiment leur en vouloir.
Nous profitons d'un couché de soleil au dessus du canyon
Laguna Cejar
Côté Chili aussi les lacs salés ont la part belle. Rien du gigantisme du Salar d'Uyuni, mais plusieurs lacs salés dans des paysages aux couleurs extras.
Petite baignade dans de l'eau à 15°c
Ce n'est pas le Salar, mais les chiliens aussi aiment battre des records. Ici, l'eau de ce lac a une des plus grandes concentration de sel au monde… Vingt fois supérieur à la mer morte! Autant vous dire qu'on flotte sans problème. Par contre une fois sortie de l'eau… ça tiraille un peu! Il ne vaut mieux pas s'en mettre dans les yeux.
Le ciel bleu n'est pas de la partie, mais cela va nous offrir des photos encore plus originales… surtout à l'heure du couché de soleil.
Chaque minute qui passe, nous voyons le décor passé du bleu au jaune… puis à un rouge à la limite du naturel…
Geysers del Tatio
Il y a de nombreuses choses à voir autour de San Pedro de Atacama. Mais arrivant d'un trek autour du Salar d'Uyuni, de nombreux tours font un peu doublons. Seule destination encore entièrement nouvelle pour nous, les geysers del Tatio.
C'est à l'aube que les geysers sont les plus actifs. C'est donc avant le levé du jour que nous arrivons sur le site. Une fois de plus, nous nous retrouvons à plus de 4000 mètres d'altitude et une température bien en dessous de zéro. Cette aventure sera récompensée par des geysers crachants à plus de 10 mètres de haut!
Et une ambiance générale digne d'un décor de Platoon…
Une eau à 33°C pour se réchauffer le bout des pieds
Un renard (ou Zorro en espagnol, moi qui ai appris l'espagnol sur le tas ça m'a beaucoup fait rire) nous fait le plaisir de sa présence
Sur le chemin du retour
Santiago
Capitale digne des grandes villes européennes que l'on connait, nous faisons belle et bien notre retour dans un pays riche. Les trois jours que nous avons pour découvrir Santiago s'avèrerons un peu court. Cette ville qui sur le papier semblait ne présenter que peu d'attrait s'avère dégager quelque chose de très agréable.
Les vignes Concha y Toro et le Casillero del Diablo
Qui dit Chili dit aussi vin d'exception! Enfin pour du vin qui n'est pas français *chauvin*. Nous profitons donc de ces quelques jours à Santiago pour aller visiter les caves de Concha y Toro et son célèbre Casillero del Diablo. Ce que je peux dire de cette visite, c'est qu'à toutes les étapes de la production ils s'appliquent pour faire un grand vin. Les vignes sont travaillées à la main, ils filtrent, traitent et enrichissent l'eau qu'ils utilisent pour les vignes… Les plantes aussi ont besoin de vitamines! Et le top du top, ils font venir leurs tonneaux de France. Apparemment celui-ci aurait été fabriqué à Bordeaux.
Des tonneaux français s'il vous plaie!
Impressionnant du début à la fin! Et l'histoire qui donna naissance au nom El Diablo ne manque pas de piquant. Je m'attendais a une histoire macabre avec des morts et des disparitions… Mais non! En 1871, le propriétaire et fondateur des vignes, Don Melchor de Concha y Toro, gardait précieusement les meilleurs bouteilles dans une partie de sa cave. Malgré qu'elles soient sous clefs, ses bijoux en bouteille disparaissaient inexplicablement. De là il eu l'idée d'inventer une rumeur macabre, disant que le diable habitait dans ses caves… et que les derniers voleurs avaient été retrouvés mort dans d'étrange circonstances… Il n'en fallait pas plus, la légende était née.
Cela aura été l'occasion de gouter un cépage que je ne connaissais pas : le Carmenere
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