Bienvenue en Mongolie! Ce pays tant attendu qui nous laisse espérer beaucoup de nature et d'aventures... Dès notre arrivée à l'aéroport, le dépaysement commence : personne ne parle anglais! "Lost In Translation" jusqu'à ce que j'arrive à me faire comprendre et qu'on trouve un taxi pour aller en ville. Le taxi s'avèrera être la demoiselle du "point information" qui finissait sa journée. Apparemment ici tout le monde peut s'improviser taxi. Durant ce trajet nous aurons nos premiers fou rire et premières inquiétudes avec Laëtitia. Côté frayeur : même avec un petit dictionnaire, leur langue est quasi imprononçable. Côté fou rire : ils ont des intonations dignes des plus beaux cheveux sur la langue! Ambiance diable de Tasmani dans les Tex Avery! Nous avons tout d'abord pensé à un problème de diction de notre conductrice... mais en entendant la radio... ça se confirme être national.
Ulaanbaatar
Arrivé à Ulaanbaatar, c'est plutôt la surprise. On retrouve effectivement des vestiges du communisme dans les rues secondaires avec des bâtiments uniformes en béton vieillissant. Mais pour l'ensemble du centre ville, c'est plutôt moderne. Les gens sont très bien habillés, tout particulièrement les femmes qui sont très fréquemment sur leur 31. Il n'est pas rare d'en croiser une en robe de soirée pour aller au cinéma ou au restaurant. Nous sommes donc encore loin des chevaux et des habits traditionnels, Ulaanbaatar est une capitale comme les autres.
Genghis Khan est évidemment la fierté nationale
Il nous aura fallu quelques jours pour prendre nos repaires et pouvoir organiser notre voyage. Après plusieurs tentatives infructueuses avec l'office du tourisme (pas au point), nous finissons dans une auberge, le "Golden Gobi", pour planifier un trip en 4x4. Ce sera donc treize jours à bord d'un vieux van russe aux suspensions retords à travers la Mongolie. Au programme : 2500 km de bonheur!!!
Avant le départ, il faut faire des provisions. En effet, en chemin on ne croise pas tous les jours de villages proposant un supermarché. Nous prenons donc un réchaud et de quoi cuisiner pour au moins une semaine. Ce sera riz, pâtes, légumes en conserves, saucisson sec et fromage fumé. Nous stockons un peu d'eau potable et comptons sur les sources et les puits pour nous approvisionner en chemin.
Les premières heures de voyage sont à la hauteur de ce que nous attendions. Après une petite heure de bouchon pour sortir du centre d'Ulaanbaatar, quelques kilomètres plus loin, la coupure avec la civilisation est brutale et impressionnante. Plus une route goudronnée, plus un bâtiment ni maison en vue... En réalité il n'y a plus rien d'autre qu'un chemin de terre et son paysage.
Pour nous mettre dans l'ambiance, nous aurons le plaisir de crever un pneu dès le premier jour. Quand on voit les alentours, on est content d'avoir une roue de secours...
Cela ne m'étonne donc pas de voir le chauffeur emmener le pneu à réparer à la première occasion. Ce premier "village" traversé se résumait à une station service, trois yourtes et un vulcaniseur.
Après ce petit imprévu nous repartons rapidement vers notre première étape.
Montagne de Zorgol Khairkhan
Cette montagne est vénérée par les mongols. Il est dit que, lors des grandes sècheresses, c'est en priant ce lieu que la pluie reviendra.
Tout au long de notre voyage, nous retrouverons ces bandes de tissu bleu attaché à toute chose sacrée
Après notre visite, voici où nous passerons notre première nuit dans les pleines mongoles. Personne en vue, mis à part quelques yourtes au loin.
Je ne sais pas si c'est la tente orange fluo qui attire l'oeil, mais ces pleines ne s'avèrent finalement pas si déserte que cela. Nous aurons pour notre premier repas le plaisir d'avoir la compagnie d'un camion frigorifique et ses deux occupants. Le passager, complètement chargé à la bière, passera un long moment à essayer de communiquer avec nous. Armer de notre petit livre de conversation avec des phrases toutes faites et de notre dictionnaire, nous allons tenter de relever le défis... Après plusieurs minutes d'essaies, nous sommes obligés de reconnaitre que les phrases, bien qu'écrites en phonétique, sont impossibles à prononcer. Nous montrons donc directement les phrases écrites en mongol à nos visiteurs... Pas beaucoup plus de succès. La lecture ne semble pas être leur fort. Il nous restera donc les bons vieux mîmes! Et lorsqu'on a vraiment envie de parler, comme c'est le cas de notre ami alcoolisé, on peut en dire des choses avec des mîmes!
Après leur avoir offert un petit coup de rouge (un précieux bordeaux acheté avant de partir) et des cigarettes, il est temps de leur dire au revoir. Ils ne partirons pas sans nous offrir des raviolis au mouton surgelées. Viande forte mais très goûteuse!
Après un bon petit déjeuner à base de gâteau et de Nutella (trouver dans un grand magasin à la capitale) nous retournons à bord de notre super van Russe pour de longues heures de route. Cela secoue dans tous les sens... Vous imaginez bien que des routes en terre ne sont pas très confortables, mais dites vous que ce 4x4 a la grande faculté de pouvoir les rendre encore plus rebondissantes. 2500 km à bord de ce tape fesse, cela ne va pas être de tout repos... Mais lorsqu'on s'arrête et qu'on est nez à nez avec de tels paysages... On oublie tout de suite l'inconfort.
Pourquoi un pouce en l'air je ne sais pas... mais pourquoi pas!
Baga Gazriin Chuluu
Pour notre seconde journée nous avons le plaisir de visiter un autre lieu sacré : les ruines d'un monastère.
Si les ruines elles-mêmes ne sont pas d'un grand intérêt, le décor qui les entoures est quand à lui magnifique. Des montagnes aux formes extra ordinaires dignes des meilleurs westerns...
Pierres sacrées avec des offrandes et des "souhaits" matérialisés par chaque ruban
Ambiance western, des ossements d'animaux un peu partout...
Ici, aucune déformation due à la lentille de l'appareil. Seulement des montagnes aux formes biscornues
To be "on top of things"
Un panoramique pour essayer de vous mettre dans l'ambiance
Immense...
Le soleil et les nuages nous gâtent de quelques jeux d'ombres
Une fois n'est pas coutume, nous recevons de la visite. Les mongols sont en réalités très sociable et ne manquent jamais une occasion de discuter avec des voyageurs. Peut-être une réaction à leur isolement?
Nous repartons, toujours en direction du sud et du désert de Gobi. Les paysages sont toujours aussi grandioses et déserts. Désert mais pas sans vie, nous y croiserons notre premier troupeau de chameaux.
Au bout de ces fils la civilisation?
Yolyn Am dans le parc national de Gurvan Saikhan
Mon chauffeur et moi
Nous arrivons à la tombé de la nuit dans le parc. Une fois encore nous profitons d'un décor extraordinairement grand et sans une âme. Nous posons donc notre tente où bon nous semble. Ici, pas de propriété ou de terrain appartenant à quelqu'un. Quiconque peut habiter où il le souhaite... Je commence a effleurer les fondements de la philosophie nomade.
Yol Canyon
Le lendemain matin nous partons donc pour une randonnée dans ce beau parc national
La particularité des lieux : il y a une rivière de glace qui ne se découvre qu'en été. Il est aussi dit qu'au plus haut de sa source, les neiges y sont éternelles. Nous profitons donc d'un paysage qui n'est pas sans rappeler nos montagnes françaises.
Pour aller voir plus loin il faut marcher sur la glace. L'idée n'est pas des plus judicieuses, mais ce serait dommage de s'arrêter là non? Du coup, c'est à petits pas mesurés, accompagnés de bruits de craquement, que je continue ma route, sans trop m'éloigner des parois rocheuses tout de même. Un peu plus loin, la rivière est entièrement recouverte de glace. Si auparavant je pouvais m'aider des murs de pierre pour m'assurer une petite sécurité, ici ce n'est plus possible. Il est temps de rebrousser chemin. Au moment de faire demi tour, mon cache d'objectif m'échappe des mains et vient glisser jusqu'au milieu de la glace et de la rivière qui coule en dessous. Une séquence digne d'un mauvais film à suspens. Je me retrouve donc contraint de marcher de plein pieds sur cette glace craquante. Elle grince à chacun de mes pas mais semble tenir le coup... C'est dans ces moments là qu'on regrette de ne pas peser quelques kilos de moins. Pour éviter un pas supplémentaire en plein milieu, je récupère du bout des doigts le précieux cache. Mission accomplie, fini les aventures, je repars sur mes pas sans attendre en suivant de très près la roche. Après quelques pas j'entends derrière moi un "broooom", son grave et puissant mais étouffé pour l'acoustique du canyon. C'est bien ça, un bloque de glace a rompu dans la rivière... Comme quoi ça ne se joue pas à grand chose les films d'horreurs!
Fine couche prête à craquer
Après cette belle randonnée, nous repartons sur les routes à la recherche d'un endroit agréable où poser notre tente. En chemin, nous rencontrons quelques moutons et chèvres.
Ayant toute compte fait peu de photo de près de mongols, j'ai laissé celle ci afin que vous voyiez à quoi ressemble ces cavaliers nomades.
C'est dans ces gorges que nous poserons le camp, sur un bout de pelouse bien verte. Après trois jours de désert sec et poussiéreux, c'est un vrai bonheur de se retrouver dans cette verdure avec ce doux ruissellement d'eau. Ce sera une formidable occasion de pouvoir prendre une douche aussi! Et non, en Mongolie on ne se douche pas. Du moins pas tous jours! Pour notre confort d'européen, nous avons un stock de lingettes pour bébé qui nous sauvent, mais cela ne remplace pas une douche. Malgré une eau de fonte glacière qui ne doit pas dépasser les 5°C, cette douche est la bienvenue! Ca ravigote!
Ce sera aussi l'occasion de faire une petite lessive. Comment fait-on pour étendre son linge lorsqu'il n'y a aucun arbre pour tendre un fil?
Aussi relaxant que semblait cet endroit en arrivant, entre verdure et bruit d'eau apaisant, il a tout de même faillit nous blesser. La nuit tombé un vent puissant s'est levé. Les roches de ce canyon étant particulièrement friables, certaines ont commencé à tomber du sommet. Les bruits de cailloux tombant sur la voiture nous ont réveillé. Trop endormis pour m'inquiéter ou trop fainéant, je décide que ce ne sont que de petits cailloux et que cela ne mérite pas de bouger la tente... en pleine nuit ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable à faire. Malgré quelques chutes proches de la tente et une en particulier qui semble la toucher, la nuit se passe sans encombre. Au petit matin, c'est une tente avec un énorme trou dans la doublure au niveau des pieds que nous découvrons! Avec une jolie pierre pointue de bonne taille pour fautive. Est-ce que ma flemme nous a sauvée d'une pierre directement sur la tête? A-t-elle faillit nous couter la vie? Nous ne le saurons jamais (mais j'aime à croire que ma flemme nous ait sauvé)
Gurvansaikhan : les trois merveilles de Gobi
Le lendemain, nous repartons une fois de plus vers les dunes du désert de Gobi. Cette fois-ci nous sentons que nous sommes proches. Le paysage déjà habituellement sec s'endurcie un peu plus.
Pic-nique sur la route
C'est encore après de longues heures de routes que nous arrivons à proximité du camp de nomades chez qui nous passerons la nuit.
Camp de yourtes en vue
C'est dans ce camp de quatre yourtes que nous posons nos bagages avant de partir à l'ascension des dunes de Gobi.
Ce camp est habité par des nomades éleveurs de chèvres et de chameaux
Pour la finition, on remarquera que cette yourte a eu le droit à des jeans Carhartt
Pour ceux qui (comme moi avant celle-ci) n'ont jamais mis les pieds dans une yourte, voilà à quoi cela ressemble de l'intérieur
Des tapis sur le sol, des lits simples en rond autour d'un poêle et du mobilier sommaire.
Les mongols ont un sens de l'accueil qui semble très naturel. Quelque soit l'heure du jour ou de la nuit, en entrant dans une yourte, on vous offrira toujours au moins du thé au lait et quelques gâteaux. C'est donc ainsi que j'ai goûté mon premier thé au lait de chèvre et des gâteaux rassis. Pas imbuvable... mais on sent bien de quel animal cela provient!!! J'en ai bu un pour être poli, mais n'ai pas "abusé" de leur générosité et ai refusé le second.
Plein d'énergie après ce petit encas, nous partons pour les dunes. Les notions de distances sont étranges ici. Alors que je m'apprêtais à faire plusieurs heures de marche, les dunes ne se trouvent être qu'à une demi heure à pieds.
Le temps est désastreux... Quelques goûtes de pluie sporadique (rare pour l'endroit) et un vent fort nous fouettant le visage de grains de sables. Le paysage n'en reste pas moins somptueux...
Nous voici partis pour une petite randonnée dans les dunes. Etrangement, le sable est bien plus dur sous mes pieds que je ne l'aurais pensé. Mis à part sur les dunes abruptes, le sol est dur et permet une marche relativement aisée.
Le voici donc ce désert de Gobi tant attendu... 180km de long pour 20km de profondeur. Une incongruité par rapport aux paysages environnant. Comme si une langue de sable était venue se poser là par magie.
Après la tempête de sable fouettant le visage dans les hauteurs... il est temps de rentrer
Bienvenue dans ma yourte
Pour ce qui est de l'accès à l'eau, ici, c'est compliqué. Il y a un accès à de l'eau insalubre réservé aux chameaux et aux chèvres, et un petit point d'eau douce pour les petits besoins de la famille. Pour l'eau disponible pour la toilette, cela se résume à un petit broc d'eau par personne. Concernant la douche, comme on l'entend nous français, c'est un concept assez abstrait. D'après les échanges que nous avons eu, il semblerait que l'un des enfants âgé de 12 ans n'en ait jamais prise de sa vie. Cela fait réfléchir... on repense à ces longues douches où l'on fait couler l'eau indéfiniment... On passe un peu pour des enfants gâtés.
Si les journées sont chaudes, la température tombe proche de zéro la nuit. Si le poêle semblait chauffer un peu trop en début de soirée, lorsqu'il a fini de bruler tout son bois vers 3h du matin... j'ai regretté de ne pas m'être réveillé quelques minutes plus tôt pour remettre une buche.
Au réveil, nous sommes accueillis par des chèvres souhaitant partager notre confort.
Puis je croise en chemin cet étrange insecte au milieu du camp...
Petite parenthèse sur les aigles... Première photo d'un d'entre eux ici, c'est pour autant un oiseau omniprésent des payables Mongols. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est le pigeon local... mais presque. On a beau en voir à tous les coins de "rues", cela reste un spectacle plaisant.
Bayanzag : les falaises flamboyantes
Nous continuons notre périple à travers la Mongolie. Après le désert de Gobi, c'est vers d'autres paysages grandioses que nous nous rendons plus à l'Ouest.
Fil rouge du trajet, à chaque point d'eau disponible, nous en profitons pour réapprovisionner nos stocks. Parfois il suffit de se servir, d'autre fois il faut troquer son eau... A un arrêt, le puits fonctionnant avec une pompe à gasoil, notre chauffeur a du siphonner un litre de notre réservoir pour nous permettre de remplir nos bidons. Le troc est monnaie courante dans les plaines mongoles.
Ongi River dans la province de Dundgobi
Ce sont des paysages presque lunaires qui nous accueillent ici. C'est à se demander comment la vie peut exister sur des terres aussi désolées. Et pourtant, nous croiserons des aigles et un renard sur notre chemin...
Tant qu'il y a de l'eau, il y a de la vie! Mais cette fois-ci, pas de douche dans la rivière à 5°C. Nous avons poser notre tente près d'un camp de yourtes "delux". Pas le budget pour y dormir (la nuit à 40€...), mais nous négocierons l'accès à leurs douches CHAUDES! Cela fait un bien fou de se sentir vraiment propre après une semaine...
Le lendemain nous avons aussi vu les ruines d'un monastère dans la région... Mais celles-ci ne valaient vraiment pas le détour. Il y avait plus de magasins autour et au milieu des ruines que de ruines elles mêmes. Donc pas de photos du monastère d'Ongi!
Ce qui nous permettra de gagner du temps et de nous rendre directement à la ville de Kharakhorum! Oui c'est dur à écrire sans faute.... et encore plus à prononcer!!! En phonétique ça donnerait "Rch" (avec le "ch" comme dans "archtung") - "ara" (avec le "r" bien roulé à l'italienne) - "rch" (on remet ça) - "Oroumm" (cette foi-ci à peu près comme ça se prononce avec un "r" roulé mais plus rapide que le premier). Avec tout ça vous essayer de prononcer le plus vite possible en mangeant la fin du mot... Vous serez très proche de la réalité! Malgré ces efforts, un mongol vous reprendra et y ajoutera une ou deux nuances aussi imperceptibles qu'impossible à prononcer.
Kharakhorum
Nous arrivons en fin de journée dans cette ville offrant presque tout le confort urbain. Un cyber café en centre ville, des restaurants, des magasins... Anecdote à noter sur leur notion de supermarché. Sorti d'Ulaanbaatar (où vous ne seriez pas dépaysés), un supermarché est en réalité un endroit où se succèdent des micro-magasins. Vous avez une dizaine d'étalages différents tenus chacun par une personne différente. Parfois ils sont un peu spécialisé (fruits, légumes, etc.) mais la plupart du temps ils vendent tous un peu de tout. Ca ne facilite pas les courses... Celui de cette ville avait l'originalité d'être constitué de containers.
Côté logement, ce soir nous profiterons d'une yourte chauffé au poêle! Les nuits, ici aussi, sont froides tout en étant en plus humides. A force de dormir dans notre tente, nous aspirons de plus en plus à un peu de confort quand celui ci est disponible. Cette fois ci à 4€ la nuit par personne... on ne se prive pas. D'autant que ce qui nous aura aussi attiré, c'est une fois de plus la possibilité de prendre une douche! Deux douches en deux jours... on devient de vraies princesses! Par contre on repassera pour l'eau chaude. Ce sera de l'eau courante mais à 15°... dans une pièce qui en fait 10... Ce n'est pas chaud! J'ai dit eau courante?... En me rendant derrière le bâtiment je me rends compte que celle-ci consiste en des bidons d'eau que les gérants ramènent chaque jour et connectent à une pompe électrique... Le boulot! Donc pas d'eau courante au sens où on l'entend ici... On vit bien en France tout de même!
Nous laissons de côté notre réchaud pour la soirée et optons pour le restaurant du camp. Un seul plat y est servi : des pâtes au mouton grillés aux petits oignons mélangées à quelques frites et du choux, accompagné de riz. Gras et copieux, mais ma fois très bon! Nous aurons de plus le plaisir d'avoir un concert de musique traditionnelle à la fin du repas. Un chanteur accompagné de sa "guitare cheval" et en special guest, un chanteur de gorge traditionnel. Ce dernier est vraiment surprenant! Il est capable de sortir des sons complètement surréalistes. A mis chemin entre le didjeridu et le bonze. C'est impressionnant. J'ai bien filmé quelques morceaux, mais la connexion est vraiment trop mauvaise pour que je puisse en charger un. Peut être une recherche google sur le sujet pourra vous éclairez un peu plus et vous donner un aperçu de ces étranges sons?...
Nous laissons de côté notre réchaud pour la soirée et optons pour le restaurant du camp. Un seul plat y est servi : des pâtes au mouton grillés aux petits oignons mélangées à quelques frites et du choux, accompagné de riz. Gras et copieux, mais ma fois très bon! Nous aurons de plus le plaisir d'avoir un concert de musique traditionnelle à la fin du repas. Un chanteur accompagné de sa "guitare cheval" et en special guest, un chanteur de gorge traditionnel. Ce dernier est vraiment surprenant! Il est capable de sortir des sons complètement surréalistes. A mis chemin entre le didjeridu et le bonze. C'est impressionnant. J'ai bien filmé quelques morceaux, mais la connexion est vraiment trop mauvaise pour que je puisse en charger un. Peut être une recherche google sur le sujet pourra vous éclairez un peu plus et vous donner un aperçu de ces étranges sons?...
Cet homme a passé sa vie dans le désert de Gobi. Il a un visage marqué très impressionnant
Monastère de Erdene Zuu à Kharakhorum
La pièce maîtresse qui fait l'attraction touristique de Kharakhorum, c'est son monastère. Celui-ci possède des remparts gigantesques. Après les splendides temples bouddhistes croisés en Indonésie... J'avoue avoir été un peu moins impressionné par celui ci, offrant moins de détails et globalement en moins bon état. En revanche, là où les temples indonésiens ont d'après moi abandonné leur côté spirituel au profit du tourisme, on trouve dans ce temple mongol quelque chose de beaucoup plus authentique.
Appel à la prière soufflé dans des coquillages
Prière sur le point de commencer
Remparts du temple
A l'intérieur des remparts
Monastère de Tuvkhun sur la montagne de Undur Shireet
Une nouvelle journée et une nouvelle destination. Pour encore de longues heures de 4x4 à rebondir jusqu'à toucher le plafond, nous nous dirigeons vers le monastère de Tuvkhun à Uvurkhangai.
Celui ci a la particularité d'être caché tout en haut d'une montagne, elle même cachée dans une forêt. Lors des massacres bouddhistes orchestrés par les chinois, ce lieu a servi de recueil pour de nombreux moines.
Sans surprise, le van nous dépose à la lisière du bois. C'est une bonne randonnée de 5km à piques qui nous attend. Proche du sommet nous trouvons une quantité impressionnante de rubans de "voeux". Des portes du temple on les aperçoit danser sous la brise, soufflant de loin un léger bruit de drapeaux claquant au vent.
Le temple lui-même dégage quelque chose de très impressionnant. Sans vouloir faire du pseudo mysticisme, il y a comme une énergie au sein de ces murs. C'est peut être le lieu choisi avec cette vu imprenable sur les alentours... ou le côté "caché" du temple. Tout ce que je peux vous dire c'est que ce lieu impose une certaine humilité. La suite de l'ascension jusqu'au sommet se fera avec un respect tout particulier.
Salle de prière
Morceau du temple qui se dévoile entre roche et sapins...
Chambre d'offrande et de méditation
Vu du temple en continuant l'ascension
En continuant après le temple, un chemin très escarpé permet d'accéder au sommet de la montagne. Pour le coup ça devient de l'escalade. En chemin on trouve une grotte de méditation et un lieu de contemplation. Tout au sommet il y a un petit chemin sur la crête qui mène à ce monceau de pierre, lieu sacré. A la grande joie de mon accompagnatrice très compréhensive, un petit panneau au début de ce chemin précise que ce lieu est "interdit aux femmes". Nulle religion n'est parfaite!
Pour les fans de Science Fiction comme moi, j'attire votre attention sur ces lettres étranges certainement laissé par un peuple extra terrestre... On y croirait! Et pourtant, en apprenant que ce lettrage étrange n'est autre que du Sanskrit, on se dit que ces messieurs de la S.F. n'ont pas besoin d'aller chercher bien loin!
Après la visite de ce temple, nous repartons sur les routes afin de nous trouver un endroit où passer la nuit. Comme d'habitude ce ne sont pas les endroits qui manquent. Nous profitons tout de même d'avoir une voiture qui peut nous mener partout par trouver un cadre idéal. Rien de tel qu'un lieu bien vert et moelleux pour le dos, le tout proche d'un point d'eau pour la vaisselle et la toilette. Après avoir fini de planter la tente, nous nous rendons compte que nous sommes sur le passage de plusieurs troupeaux. Ce sont donc des yacks et des chevaux qui passeront à côté de nous aussi bien en soirée que pendant la nuit. Dans ces cas là on espère juste qu'ils ne fassent pas un pas de travers sur la tente...
Sur la route entre Uvurkhangai et Khorgo
Sans avoir besoin d'être sur un site "touristique" connu, c'est tout au long de la route que la Mongolie offre des paysages extra-ordinaires. Sans connaître le nom de ces lieux, voici quelques photographies prises en chemin.
Khorgo-White Lake
Cela fait maintenant déjà dix jours que nous avons quittés Ulaanbaatar et nous arrivons bientôt à la fin de notre périple en 4x4. Après avoir encore crevé une roue, nous arrivons en vue du lac de Khorgo dans ce magnifique parc naturel.
Sur l'extrémité du parc, le volcan de Khorgo offre un petit trek agréable offrant une vue d'une partie de la zone.
Coeur du cratère
Panoramique du parc
Mine désolée des pentes de ce volcan
Après notre petit trek, nous nous rendons au coeur du parc et de son lac. C'est une belle tempête de pluie qui nous attend. Les nuits étant déjà suffisamment froides et humides... Nous abandonnons une fois de plus notre tente au profit d'une jolie yourte. Il y aurait aussi pu avoir une douche chaude, mais une coupure d'électricité nous l'aura enlevée. Et prendre une douche à 10°... Non je préfère mes lingettes pour bébé!
Sans douche mais reposé d'une bonne nuit sous une yourte, nous partons à la découverte de ce tour de lac originalement orné de monceaux de pierre volcanique. La légende raconte qu'une jeune fille promise à un homme riche qu'elle n'aimait pas est venue se noyer dans ce lac. Chaque jour qui suivirent sa mort, son père vint sur les bords du lac et resta des heures sans bouger. Jusqu'au jour où des personnes passant près du lac se rendirent compte que l'homme c'était transformé en pierre... Pas très gai...
L'un de ces tas de pierres est le père désolé
Les chevaux omniprésents en Mongolie
Autour du lac
Il est temps de reprendre la route... Cette fois ci ce seront deux jours de 4x4 qui nous attendent pour atteindre notre dernière destination : le lac de Khuvsgul. Sur la route ce sont encore des paysages somptueux et grandioses qui s'offrent à nous. Les jeux de lumières offerts par les nuages de mauvais temps y ajoutent une touche surréaliste.
Depuis notre départ, nous avons pu constater à quel point les terres mongoles pouvaient être arides. Les changement soudain de températures et de climats y sont monnaie courante. Là est un nouvel exemple de cette météo capricieuse. Alors que nous roulons sur des terres sèchent, une soudaine pluie de grêle se lève. En quelques minutes elle recouvre l'ensemble du paysage d'un manteau blanc et bientôt, nous nous retrouvons dans un paysage de hautes montagnes enneigées. La qualité de la photo qui suit n'est pas géniale... Elle a été prise le bras par la fenêtre en roulant (sous la grêle). On voit tout de même bien la démarcation tranchée entre glace et désert. On peut suivre le nuage de grêle à la trace... C'est fou.
Vu la météo et la fragilité de notre tente après son épisode rocheux, l'idée de passé la nuit sous la grêle nous amène à chercher un refuge pour la nuit. C'est donc dans un village à deux heures de routes de Moron que nous poserons le camp. Pour ceux qui n'ont jamais eu l'occasion de sortir des grandes villes et qui se demandent comment des toilettes peuvent fonctionner sans eau courante... Et bien il ne fonctionne pas! Si dans la plupart des endroits visités les toilettes consistes à se cacher derrière un arbre ou une butte, dans les villes nous avons le droit au trou au font du jardin. Puisque vous êtes épargné de l'odeur, je vous épargne aussi la vue du fond du trou. Et oui, si vous avez le malheur de regarder en bas, vous voyez tout ce que vos prédécesseurs ont pu laisser comme cadeaux! On sait tout de suite si quelqu'un est malade du coup. Ce n'est pas très glamour mais ce n'est pas si horrible que ça. Etrangement d'ailleurs cela ne sent pas aussi mauvais qu'on pourrait l'imaginer. Le seul stress inconscient qui reste... c'est cette horrible question de "qu'est ce que je fais si la planche en bois craque sous mes pieds?"... C'est con! Mais cela vaut de belle sueur froide quand au moment de se relever la planche vous offre un joli grincement!
Village mongol
Le grand lac de Khuvsgul
Après une nuit passée à Moron, (grande ville de la région) afin de refaire quelques provisions, laver notre linge, etc., nous arrivons enfin à la fin de notre périple en 4x4 et posons nos bagages dans la ville de Khatgal, ville au sud du grand lac. Là, nous disons au revoir à notre chauffeur après ces deux semaines passées ensemble à mimer et à dessiner nos pensés. Non, je ne lui dessinerai pas de coeur pour son départ, une poignée de main fera l'affaire!
Après son départ nous prenons possession d'une jolie yourte aménagée, tenu par une famille mongole très sympathique. Le but de notre visite à Khuvsgul? Visiter le lac qui n'est rien d'autre que la seconde plus grande ressource en eau douce d'Asie avec des mensurations impressionnantes de 1366 km de long pour 36km de large. Sur la pointe nord du lac nous ne sommes plus qu'à quelques kilomètres de la frontière Russe... Zone qu'il ne vaut mieux pas approcher sans permis, ni sans guide, au risque de se retrouvé pris pour cible par les gardes frontières. Un touriste perdu dans une forêt peut vite être pris pour un contrebandier souhaitant traverser en fraude...
Comme il est courant dans la région, nous décidons de louer des chevaux pour visiter une partie de la rive occidentale du lac. Le responsable du camp de yourte, ancien éleveur de chevaux lui même, nous prévoit un itinéraire aux petits oignons et nous confie à sa famille pour cette balade de 5 jours à cheval.
Le lendemain, nous nous faisons déposer en 4x4 à 30 km au nord, au bord du lac, dans une famille d'éleveurs de chevaux. Les chevaux n'étant pas rentrés de leur précédente excursion, nous devons les attendre. Avec l'accueil mongol, ce n'est pas un problème! Pour patienter nous nous faisons offrir un thé au lait de Yack (c'est fort) accompagné de pain cuit à la casserole (excellent!) et de beurre de yack (ça passe). Générosité que nous rendrons en offrant de notre saucisse fumé et de nos bonbons.
Après une heure d'attente (il est midi), nous parvenons a avoir la vraie information... Les chevaux ne seront pas de retour avant 4h. Autant dire que la première journée est perdue! Ils nous explique que c'est dû aux mauvaises conditions météo de la veille... Puisque de toute façon nous n'avons pas vraiment le choix, nous profiterons de cette journée pour vivre à la mongol (soupe de mouton, préparation de beurre de yack, etc.) et pour jouer avec les enfants. Il faut savoir que les mongols ne sont pas très à cheval sur l'horaire. Deux heures d'attentes ne sont pour ainsi dire... pour eux... pas de l'attente.
Le plus jeune de la bande qui mériterait un coup de serviette
La cousine habitant dans la yourte d'en fasse qui essaie de nous apprendre les règles d'un jeu incompréhensible...
Beurre de yack en préparation
Vue de la maison
Quelques ricochés...
Tout compte fait jeter pleins de petits cailloux c'est plus drôle
En ce promenant sur le bord du lac... Cela promet encore de beaux paysages!
L'eau du lac sert à tout! Pour les chevaux, la toilette, la cuisine et comme eau potable
Le brise fer
Cet enfant est impressionnant... je n'ai jamais vu un casse coup pareil prendre autant de gnons sans ne rien dire! Il est tombé, s'est cogné, s'est pris un ballon de foot en plein visage, s'est fait écraser les doigts par sa cousine... Et rien, pas un pleur! Comme quoi élevé à la dure...
Notre guide (qui aime particulièrement poser) et moi
C'est après du longues heures d'attente que nous voyons enfin arriver les chevaux vers 16h30. Nous n'étions pas spécialement de bonne humeur après avoir attendu toute une journée, mais lorsque les quatre touristes français sont rentrés, ils nous ont précisé qu'ils étaient partis la veille, qu'ils n'avaient eu aucun problème météo et qu'il n'avait jamais été question qu'ils rentrent plus tôt. Là, on a été pris pour des cons. Le guide insiste pour nous dire qu'à 16H30 la journée n'est pas finie et qu'on peut tout de même partir. La journée c'était bien passée avec toute la famille, on se dit pas besoin de faire de scandale. Nous précisons que nous ne paierons pas cette journée et qu'il est donc préférable de partir le lendemain. Voyant que sa tentative était un peu grosse... Notre proposition est acceptée.
Le lendemain il est enfin temps de partir! Avec un gros sac de vêtement et d'équipement de camping et un autre dédié à la nourriture, nous aurons besoin d'un cheval "horse-pack" en plus de nos chevaux. Avec celui du guide c'est donc à quatre chevaux que nous partons. Le planning : nous devons remonter les rives du lac pendant deux jours et revenir par la montagne les deux suivants (pour éviter de prendre le même chemin)
Yacks en chemin
Nous partons donc comme de bons nomades sur le dos de nos montures, alternant entre le pas et le trot. Dès les premières heures, les premiers paysages se révèlent intéressants.
Ma monture à la coiffure originale
Bien qu'ayant assez mauvaise réputation, ces chevaux mongols s'avèrent contrôlables. Ils ont effectivement leur caractère et ne sont pas toujours facile à arrêter, mais n'étant pas trop nerveux, cela reste agréable de les monter.
Les chevaux ne sont jamais très loin de notre tente
Nous aurons vécu les nuits les plus froides et humides de notre séjour ici. Pour survivre il faut : poser une couverture de survie sous les matelas pour éviter que le froid et l'humidité remonte du sol ; mettre chaussettes, jogging, t-shirt technique en laine, polaire et bonnet ; se glisser dans son duvet prévu pour résister jusqu'à 5°C, y ajouter un drap en soie supplémentaire et ne pas oublier de serrer la capuche de son sarcophage. Un peu extrême mais avec tout cela on dort plutôt bien!
De l'eau claire pour se désaltérer
Même si l'eau de se lac est théoriquement potable, nous avons souhaité éviter la tourista et avons préféré utiliser nos pastilles de purification d'eau.
Après deux jours somptueux passé au bord du lac, nous profitons d'un après midi seul avec Laëtitia afin de profiter en toute liberté de nos chevaux. Ne plus avoir à suivre un guide... ça change tout. Au retour de cette deuxième journée, nous recommençons le jeu des mimes pour demander à notre guide si nous passons bien par la montagne le lendemain. Très évasif, il nous laisse entendre que ce sera pour le lendemain après midi ou le 4e jour. Le lendemain, pas de montagne...
A la fin du troisième jour, nous reconnaissons la route et nous rendons compte que nous ne sommes plus qu'à quelques kilomètre de notre point de départ. Ce vieux monsieur n'en a fait qu'à sa tête. Il a une fête de village le lendemain et il n'y a pas besoin d'être devin pour comprendre qu'il souhaite se débarrasser de nous au plus tôt pour pouvoir y aller.
Un peu déçu de ne pas avoir vu l'ensemble de ce qui était prévu, mais heureux de ce que nous avons vu, nous rentrons donc au camp dans la mâtiné du 4e jour.
Notre programme de cinq jours se sera donc transformé en trois, avec quelques oublies en passant. Le voyage en aura tout de même valu le détour. J'avoue aussi qu'après trois jours les fesses posés sur une selle de cheval... je ne suis pas mécontent de rentrer plus tôt. Puisqu'on est français et qu'il ne faut pas déconner, on a tout de même un peu ralé pour expliqué ce qui n'allait pas et n'avons payer que trois jours. L'organisateur de l'auberge n'était pas surpris... Apparemment le vieille homme n'est pas à son coup d'essaie.
Mon superbe cheval mongol... qui n'est effectivement pas très grand comparé au standard français
Cela donne envie de se baigner... Mais il y a encore une semaine ce lac était recouvert de glace. Ca laisse imaginer la température de celui-ci.
Notre séjour dans le nord s'arrêtera ici. Ce lac gigantesque étant vraiment impressionnant. A certains endroits où il est difficile possible d'apercevoir l'autre rive, on se croirait en fasse d'une mer d'huile. En hiver, cette masse d'eau toute entière gèle en surface. La couche de glace est si épaisse que les camions de marchandise le traverse en son milieu... impressionnant.
Après cette dernière étape mongole, nous repartons vers Moron en stop, puis prenons un bus pour Ulaanbaatar. Le bus en lui même est une petite aventure. 20h de bus sur des chemins de terre, des montagnes boueuses et des franchissements de rivières… Dans le même bus que vous prendriez pour aller bosser, ça fait bizarre! Mis à part un petit patinage dans une côte en forêt qui a nécessité de pousser, un pont flottant endommager qu'il a fallu traverser doucement… L'ensemble du trajet s'est très bien passé! Je l'ai même trouvé beaucoup plus agréable que ceux en mini van.
De retour à Ulaabaatar, nous profitons de ce retour à la civilisation pendant quelques jours avant de décoller pour le Costa Rica! Mais un séjour nomade laisse des traces… nous avons beau être retourné dans un hôtel, cela ne nous empêche pas de préparer tous nos repas et notre café au réchaud! On est chez soit partout! hé hé
Magnifique, vraiment vraiment magnifique !
RépondreSupprimerCe pays est vraiment extra-ordinaire... Déroutant et déboussolant aussi.
SupprimerCet horizon si lointain... ces longues heures de 4x4 sans croiser de civilisation... ces campements en pleine nature...
Ca laisse beaucoup de temps avec soit même et de beaux moments de réflexion.
Magnifique ces paysages de plaines. Le désert de Gobi m'a impressionné aussi.
RépondreSupprimerEn te voyant parler de douches à plusieurs reprises, on se rend compte que sur le moment on pense à des choses très concrètes et que l’émerveillement est quelque fois rétrospectif.
On devient vite terre à terre. Une douche... des toilettes... Un frigo et des aliments frais. Les choses les plus simples deviennent un luxe.
SupprimerMais l'instant présent n'en est tout de même pas gâché.
Avec un air aussi sec, on ne transpire pas. On est loin des chaleurs humides qui nécessitent trois douches par jour!
Donc l'émerveillement est bien là. Comme je disais à Lionel, ces lieux offrent des moments d'humilité et de réflexion. Mais c'est accompagné par l'immensité des distances à parcourir, par l'inconfort effectivement, mais aussi par une sensation d'isolement.
Ce n'est pas le néant, du moins pas comme nous l'aurions imaginé. Chaque jour, ou au moins tous les deux jours, on croise des villages ou au moins des camps de yourtes ou leurs troupeaux.
Pourtant, insidieusement, chaque jour qui passait, le manque de civilisation grandissait de plus en plus fort.
Une réaction primaire, j'avais besoin de civilisation.
En y repensant... Je crois que tu as raison. Ce sentiment a enlevé un peu de l'émerveillement de l'instant.
Ce n'est que maintenant, après être revenu à une vie civilisée que je prends la plaine dimension du passage en Mongolie.
Une étape plus difficile que les autres, mais qui laissera surement les plus beaux souvenirs.
Ces paysages étaient réellement merveilleux... Ils ont mis la barre très haut pour le reste du voyage!
Que de belles photos et paysages, ton voyage semble grandiose, continuez à en profiter pleinement
RépondreSupprimerMerci pour l'attention à ta vieille équipe, bien reçue.